Le visage caché d’Adam

Le visage caché d’Adam

Dans sa version hébraïque, la Bible donne un enseignement si riche que son étude approfondie serait l’œuvre de toute une vie.

En effet, dans l’écriture hébraïque carrée, chaque terme utilisé peut avoir quantité de significations cachées, chacune symbolisant une valeur différente mais, le plus souvent, complémentaire du terme d’origine.

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Ainsi, le même mot peut révéler tant de secrets qu’il mériterait que l’on approfondisse. Car son sens premier n’est bien souvent qu’un aspect très incomplet, voire faussé de sa réalité.

Que dire alors de la Bible entière ?

Simplement que sa traduction en français n’est qu’un pâle reflet de tout ce qu’elle peut nous révéler.

Car, dans son écriture hermétique, la Bible est, avant tout, la Voie Royale d’un pèlerinage intérieur, tout comme la Kabbale et l’Arbre de Vie qu’elle contient. Entre autres.

Ainsi, dans la langue hébraïque, un terme de la Bible se traduit de plusieurs façons :

Dans son sens exotérique

  • En vernaculaire, sens courant donné au terme entier. C’est la traduction traditionnelle de la Bible catholique.  

Dans son sens ésotérique :

  • En alphabétique littéral : chaque lettre composant le terme a sa propre symbolique qui s’ajoute à celle du terme entier.
  • En numérologique : chaque lettre correspond à un chiffre ou un nombre, chaque chiffre ou nombre ayant une signification propre.
  • En hermétique : chaque terme contient d’autres termes par décomposition, substitution, rajout, combinaison ou permutation des lettres.  

Cette façon beaucoup plus spécialisée et intuitive d’étudier l’hébreu biblique s’appelle, entre autres méthodes, la Guématria. 

               Prenons un exemple : Adam.

Dieu baptisa sa première créature Adam.

Pour la Bible des « non initiés », ça s’arrête là. Adam est le prénom du premier homme. 

Mais pourquoi en rester là ? Pourquoi appeler le premier homme « Adam » ? N’y aurait-il pas un message codé quelque part ? 

Justement. Tout le mystère est là !

Car en extrapolant son hermétisme, la Bible nous révèle bien des surprises.

Et, « Adam », prénom du premier homme, nous enseigne un tout autre aspect de sa création.

Dans son sens alphabétiqu

« Adam » est un terme composé de trois lettres hébraïques : aleph, daleth et mem.

La lettre « aleph » symbolise l’origine de toute chose.

La lettre « daleth » symbolise la porte, le passage.

La lettre « mem » symbolise la transformation, la renaissance.

Ainsi Adam serait « l’élément qui peut nous faire passer (daleth) de notre origine (aleph) à notre renaissance (mem) ». Adam serait-il alors la clé de notre renouveau intérieur ?

  Dans son sens numérologique :

Adam (aleph, daleth, mem) en chiffres se traduit : aleph = 1, daleth = 4, mem = 40. 1 + 4 + 40 = 45. Adam = 45.

45 = 40 + 5. 

5 = 1 + 4.

1 symbolise le centre indivisible, le prototype.

4 symbolise la totalité, la matière.

5 symbolise le souffle vital.

40 symbolise la recherche dans autre plan de conscience. 

45 symbolise la progression spirituelle et l’ascension.

Nous sommes donc bien dans le sujet de « l’Homme Nouveau ».

Ajoutons que tout autre terme biblique dont la somme des lettres = 40 ou 45 sera en relation symbolique avec le terme « Adam » et complètera sa signification. 

De même, Aleph peut aussi se prononcer « eleph » qui contient le nombre 1000 écrit en lettres, 1000 étant le symbole des générations et des perfections de la vie.

 Dans son sens hermétique

Le terme « Adam » se décompose en a-dam : « a » est l’origine de toute chose ; « dam » en hébreu, signifie le sang. Adam est donc la créature « issue du sang ».

Dans Adam, nous avons aussi le terme « am » qui signifie la mère. Adam pourrait donc être père en tant qu’homme, mais son nom incluant la mère, il serait donc une créature complète, « achevée » dans le sens ésotérique.

Cette créature androgyne possède de façon équilibrée les deux fonctions vitales de base : l’action (yang) et le sentiment (yin). Adam, couple homme-femme, femme-homme devient alors un rapport d’égalité, d’union et de complémentarité. 

Ajoutons la notion Kabbalistique (et symbolique) en lien avec l’Arbre de Vie.

Aleph correspond à la Sinerah 11, sentier entre Kether et Hochmah.

C’est donc en travaillant en nous la vertu aleph (capacité de faire confiance à la vie) que notre Sagesse (Hochmah) nous mènera à notre Divinité (Kether).

Daleth correspond à la Sinerah 14, sentier entre Binah et Hochmah. C’est donc en travaillant la vertu daleth (choisir entre la matière et l’esprit) que notre Sagesse (Hochmah) nous mènera à notre Construction (Binah).

Quant à mem, elle correspond à la Sinerah 23, sentier entre Geburah et Hod. C’est donc en développant la vertu mem (accepter de renoncer pour évoluer) que nous pourrons passer de notre Gloire (Hod) à notre Rigueur (Geburah).

Evidemment, ces vertus sont à prendre dans leur valeur de spiritualisation personnelle, de recherche d’évolution transcendantale et non au sens premier de satisfaction de l’ego.

Ainsi, Adam devient une véritable source de transformation. Non seulement, il nous invite à devenir « tout autre » mais, en plus, il nous indique le chemin à suivre pour y parvenir.

En ce sens, il porte bien le nom de son message : faire de chacun de nous « l’Homme Nouveau ».

Alors, un Maître Spirituel, Adam ? Nous voilà bien loin de l’image traditionnelle du nigaud croqueur de pomme !

Reste à savoir pourquoi, mais ça, c’est une autre histoire.

Agnès Andersen- Ésotérisienne – Écrivain –

Source:  https://www.youtube.com/channel/UCkxdge8IjLsNdDr4I13b2-A

Partagé par: https://akashaphilosophiempa.eu

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