Les Anges déchus. Beaucoup d’entre nous aspirent à une évolution spirituelle.
Mais nous ignorons que cette voie initiatique n’est en réalité qu’une succession de tests, de mises à l’épreuve et de pièges.
Car toute Initiation ne doit mener qu’à une seule chose : une amélioration de soi-même et l’équilibrage de la personnalité (l’ego) au profit de l’individualité (l’âme).
« Etre soi-même », tel est le but de toute Initiation, le seul qui peut nous apporter la sérénité, la plénitude, la paix de l’âme.

Cette paix de l’âme est, « un état qui s’acquiert, se vit, mais ne peut se transmettre », nous disent les Grands Initiés.
Le message est clair : l’Initiation est un chemin qui se fait seul. Il est douloureux, difficile et peut paraître décevant.
Car, contrairement à ce qu’on imagine, ce chemin n’a rien de sensationnel, ou de spectaculaire, du moins, dans le sens traditionnel que l’on donne à ces termes
Alors, pourquoi malgré tout nous attire-t-il tellement ?
Parce que ce chemin se fait souvent par l’accès aux connaissances dites « ésotériques, occultes, initiatiques », bien qu’elles ne soient pas indispensables. C’est important de le savoir.
Or, ce type de connaissances mène au « Pouvoir Absolu ». Et c’est là qu’est le piège car il y a (entre autres) deux sortes de pouvoir :
- Le pouvoir de faire, d’agir (avant tout sur soi-même).
- Le pouvoir de dominer (en particulier les autres).
Dans la démarche initiatique, il est courant de confondre les deux et d’utiliser plutôt le pouvoir de domination.
Grave erreur !
Un travail initiatique donne « tous les pouvoirs ». Cet aspect peut sembler fascinant bien sûr lorsqu’il est compris dans son sens primaire de puissance sur les autres, domination sur les autres.
Or, en réalité, il s’agit du pouvoir que l’on doit acquérir sur soi-même.
Et là, la démarche est totalement différente : plus on acquiert de pouvoir sur soi-même, moins on souhaite en exercer sur les autres.
C’est là que tout se joue : il s’agit en somme de choisir entre l’Amour et l’ego.
Malheureusement, notre cher ami ego est très malin, séduisant, tentant… Il nous trouve toujours de bonnes raisons. Et il est si facile de nous laisser aveugler quand il nous berce de douces illusions, comme celle d’exister à travers le regard des autres.
Et c’est là qu’on se sent puissant. Et qu’évidemment, on a envie de le rester. Puis, de l’être de plus en plus car l’ego n’a pas de limites.
C’est fascinant de soumettre les autres à ses désirs !
Passage presque obligé de toute Initiation, c’en est le piège principal. Car tout pouvoir « donné » doit être rendu obligatoirement.
En réalité, on ne nous « donne » pas le pouvoir. On nous le prête pour évoluer.
Mais est-ce si facile de le rendre ?
C’est pourtant une obligation, une loi karmique à laquelle nul ne peut échapper.
Et c’est pour cette unique raison que tout gourou qui s’enflamme et s’empare du pouvoir deviendra tôt ou tard un Ange déchu.
Souvenez-vous… Satan, l’Ange déchu… Que lui est-il arrivé ?
Il a cessé de lever les yeux vers le Créateur pour les baisser sur la Création qu’il a vue si magnifique qu’il a voulu s’en emparer et l’utiliser à ses fins personnelles.
Cette célèbre allégorie symbolise parfaitement l’accès à la Connaissance : vouloir exister par soi-même, ce qu’avait fait Eve avec la pomme !
Mais elle en montre aussi les dangers : vouloir l’acquérir pour soi au lieu de la transmettre.
Et qu’est-il arrivé à Satan ?
Il a été déchu, chassé de l’Univers Divin, privé de ses pouvoirs de discernement et d’humilité, donc d’évolution, pour être condamné à errer dans la matérialité (l’ignorance et l’illusion) qu’il essaie toujours de dominer en s’emparant des âmes des autres (leurs connaissances à eux) pour essayer de combler les manques provoqués par sa coupure d’avec l’Esprit.
C’est ça l’histoire de l’Ange déchu, une image très symbolique de l’abus de pouvoir qui donne tout sauf la paix.
La Création doit garder sa partie divine et être mise au service de l’autre et non de soi-même. C’est tout le sens du terme « Charité », Karantia, la troisième fille de Bélénos dans l’Enseignement Druidique. Celle qui nous demande « d’être capable de renoncer à rayonner pour laisser rayonner l’autre » …
Alors, « posséder » le pouvoir sous-entend l’utiliser avec sagesse et désintérêt. Car tout abus se soldera par un retour en arrière, une nécessité de reprendre le chemin là où nous nous sommes laissés piéger.
Cette démarche est obligatoire, sinon tout Ange deviendra un Ange déchu.
Agnès Andersen- Ésotérisienne – Écrivain –
Source: https://www.youtube.com/channel/UCkxdge8IjLsNdDr4I13b2-A
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